ENCRE-PLUME

Le bassin de la Dordogne, réserve mondiale de biosphère.

Le programme "Man and the Biosphère" (UNESCO) vient de classer le Bassin de la Dordogne au Réseau mondial des réserves de biosphère. C'est, de très loin, la plus grande réserve de biosphère française.

"Le fait que la Dordogne ait été retenue dans la globalité (24000 Km²), constitue une réelle source de satisfaction. Une nouvelle ère s'ouvre pour le Bassin de la Dordogne", souligne Bernard CAZEAU, président d'Epidor et du Conseil Général de la Dordogne.

Cette "garantie" accordée pour dix ans labellise à la fois l'état du basin et la gouvernance qui préside aux décisions. C'est le résultat de vingt ans de travail. La démarche suivie a été particulièrement originale : les Conseils généraux réunis au sein d'Epidor ont fait progresser en même temps la reconnaissance et l'entretien de la qualité écologique du milieu, et la valorisation de sa qualité culturelle. Par bien des aspects, les habitants du bassin partagent une culture, une vie sociale qui - contrairement à ce que l'on a observé ailleurs - est largement tournée vers l'eau et la rivière.

A la fois récompense et ambition, le label ne crée pas de contraintes particulières, mais ne demande qu'à être valorisé par une plus grande appropriation sociale et l'encouragement d'activités nouvelles respectant ce milieu naturel où l'on peut concilier qualité de l'environnement t aménagement du territoire.

Bernard CAZEAU a maintes fois évoqué l'avancée que constituerait une "loi Rivières" comme il existe, avec des résultats remarquables, une "loi Littoral" et une "loi Montagne".

www.biosphere-bassin-dordogne.fr

Source : "VIvre en Périgord"

le magazine du Conseil Général de la Dordogne. 

Le boudin blanc est un plat traditionnel consommé en Normandie particulièrement au moment des fêtes de fin d'année.

Il peut être truffé, aux morilles, aux châtaignes, grillé, poëlé, cuit au four, accompagné de pommes, coupées en quartiers ou en compote, de riz ou autre légume.

Voici "LA CHANSON DU BOUDIN" (blanc) :

Depuis déjà bien des années

Je chante mon pays normand

Ses vieux pommiers, ses longues veillées

Et ses produits fameux qu'on savoure en passant

A Essay, paisible bourgade

Où l'on fait si bien le boudin.

J'ai lancé, un soir, par bravade,

Ce populaire et gai refrain :

Refrain

Tiens voilà du boudin (bis)

Du bon boudin en robe blanche

Tiens voilà du boudin (bis)

Sur le noir, il prend sa revanche

Grillé, doré, son fumet est parfait.

Moelleux, somptueux, on n'peut lui résister.

Tiens voilà du boudin (bis)

C'est le vrai régal du dimanche.

Le boudin blanc, dit la légende,

Est un mets chéri des gourmets.

On voit à leur mine gourmande

Que vraiment rien au monde ne saurait l'égaler,

Quand il y a sa place au menu,

Gargantua devient notre frère

Et l'on chante à bouch' que veux-tu.

Refrain

Quand vient Noël dans les familles,

On fait honneur au boudin blanc.

Papa, maman, garçons et filles

En raffolent comme pépé et grand'maman.

Dans les bourgs, les vill's, les villages

Il est le Roi du Réveillon

Et toujours, pour lui rendre hommage,

Joyeux, on chante à l'unisson :

Refrain

JOYEUSES FETES DE FIN D'ANNEE ET BON APPETIT !

Des menus rigolos  

Dans un livre d'auteur anonyme florentin sont décrites 57 recettes dont beaucoup d'entre elles sont encore d'actualité aujourdh'ui. On y trouve ravioli, tortelli, pâtés, oies, chapons, grues, épaule d'agneau au four, tête de veau marinée puis les poissons de l'Arno, esturgeons, lamproies, anguilles, carpes, écrevisses et encore tartes, tourtes et pâtisseries.

Dans un autre manuscrit, on trouve d'autres plats typiques de notre cuisine : broches mixtes (morceau de porc, poulet, lapin avec grives ou merles) cuites sur les braises, rôtis de porc aux navets, civets de sauvagine, oie à l'orange, fegatelli (morceaux de foie de porc cuits dans le saindoux), carbonades (entrecôte grillée à la florentine) et la vraie moutarde toscane.

Mais dans tous les plats, on ajoutait des "Spetie in buona quatitade" (épices en bonne quantité) qui servaient à masquer l'odeur des viandes un peu faisandées. C'est la raison pour laquelle les épices et les arômes avaient autant d'importance autrefois.

Aujourd'hui on utilise les épices en petites quantiés pour exalter telle ou telle saveur.

Espèce protégée depuis plus de trente ans, le hérisson n'en finit pas d'être exposé à mille et un dangers, ce qui réduit son espérance de vie comme sa population.

La déforestation, l'emploi de pesticides et la dispersion des fourrés épais chassent le hérisson de son habitat naturel sauvage.

Ami des jardiniers, il se nourrit de limaces, d'escargots, de lombrics, de chenilles, d'araignées, de perce-oreilles, de sauterelles et de grillons.

Plus rarement, il chasse les petites grenouilles et les lézards, voire les oisillons. Il ne dédaigne pas les oeufs s'il y a accès et apprécie les fruits et les champignons.

Dans les jardins, il construit des abris extrêmement bien isolés, sous des tas de branchages ou de feuilles morts. Il s'y cache pour dormir la journée les beaux jours et commencera à hiberner dans les prochaines semaines.

C'est un hôte utile et discret qui mériterait d'aller au bout de son espérance de vie d'une dizaine d'années, mais qui n'atteint en moyenne que l'âge de 2 ans, et encore pour seulement 4 pour 1000 d'entre eux !

20 % des bébés meurent avant d'avoir quitté le nid. Les survivants sont intoxiqués par les pesticides ou bien victimes d'accident de la circulation ou domestiques (noyade en piscine, blessure par tondeuses ou coupe fils, brûlure pendant la combustion des tas de feuilles), ou de leurs prédateurs naturels : fouines, blaireaux, putois, renards, et même les hommes (la pratique tend à disparaître mais les gens du voyage mangent traditionnellement du hérisson). Ils peuvent aussi succomber au parasitisme (puces, tiques, asticots) ou tout simplement mourir de faim et d'épuisement.

Alors, que faire pour rendre votre jardin hospitalier pour un hérisson et l'aider à constituer des réserves pour l'hiver ?

. Remuer le tas de feuilles mortes avant d'y mettre le feu ou un coup de fourche.

. S'assurer qu'aucun imprudent ne somnole sous la haie avant de la tailler.

. N'utilisez pas de pesticides mais plutôt le purin d'ortie pour les plantes ou un piège à limaces à la bière (nota : relever ces pièges régulièrement car un hérisson affamé risque le coma éthylique en se nourrissant !).

. Sécurisez votre piscine en installant une planche ou une gouttière coupée en deux. Le hérisson pourra sortir aisément.

. Equipez les soupiraux de grillages très fins pour rendre toute chute impossible.

. Ne laissez pas traîner des boîtes de conserves avec de la nourriture. Il peut rester coincé dans la boîte.

. Rangez les filets de pommes de terre.

Comment le nourrir ?

Le hérisson n'absorbe que 70 g de nourriture par jour.

Offrez lui de la pâtée ou des croquettes pour chat. Quelques soucoupes d'eau mais pas de lait.

Hibernation :

Il hiberne de novembre à avril. Il se construit un abri bien isolé en branchages, mousse et feuilles, à l'abri du froid et du vent, dans lequel il dort la majeure partie de la mauvaise saison : sa température chute de 5° et le rythme de son coeur ralentit. Chaque réveil a un coût calorique important, il est donc important de ne pas le déranger.

IMPORTANT :

Si vous rencontrez dans la journée un hérisson, il est en danger car les mouches vont pondre sur lui et les asticots vont le dévorer.

La nuit, poussez le gentiment sur le bas-côté de la route.

Soulevez le hérisson sans crainte de vous faire piquer en passant vos mains sous son corps.

(source "La voix des bêtes" Organe officiel de la Fondation Assistance aux animaux).

Le Parc Alexis Gruss a ouvert ses portes pour sa 20e saison à Piolenc,

(Près d'Orange dans le Vaucluse)

 jusqu'au 8 septembre 2013.

Au programme :

Diverses activités ludiques, initiation aux arts du cirque (jonglage, équilibre, fil de fer, trapèze), spectacle de clowns, spectacle équestre, douche de l’éléphante et spectacle du Cirque National Alexis Gruss.

Nouveautés 2013 :

Initiation aux arts du cirque animés par les artistes, promenades en calèche et jeux gonflables pour les enfants de 2 à 6 ans.

Les chevaux sont magnifiques !

Une visite à ne pas manquer si vous êtes dans cette belle région de France !

CHEVAL MON AMI

DENTITION ET AGE DU POULAIN

Extrait de "La santé pour tous ou La Médecine Naturelle et Normale"

publiée par le Dr Madeuf (Directeur du Journal de la Santé) et le Dr Cozette Vétérinaire (36ème édition).

Naissance : Pas d’incisives apparentes.

8 jours : Sortie des pinces à la mâchoire supérieure, puis à la mâchoire inférieure.

1 mois : Sortie des mitoyennes. Le bord antérieur des pinces commence à s’user.

3 mois : 4 dents bien apparentes. Le bord postérieur des pinces s’use aussi.

4 mois : Les mitoyennes s’usent par leur bord antérieur.

6 mois : Les mitoyennes s’usent par leur bord postérieur.

8 à 10 mois : Sortie des coins.

1 an : Toutes les dents de lait sont sorties, c’est-à-dire 6 dents en bas et six dents en haut en avant, ainsi que les dents molaires.

16 mois : Les coins s’usent par leur bord antérieur.

20 mois : Les pinces sont rasées, c’est-à-dire qu’elles sont usées sur toute leur surface. Elles sont mieux dégagées de la gencive, elles sont plus colletées.

2 ans : Pinces et mitoyennes complètement rasées.

Ne pas confondre un cheval de 2 ans et un cheval de 5 ans.

1. les dents de lait sont beaucoup plus courtes que les dents de l’animal adulte.
2. les dents de lait sont colletées au niveau de leur sortie de la gencive, c’est-à-dire bien dégagées.
3. Elles sont d’une couleur blanc mat ou jaunâtre.
4. La face antérieure de la dent de lait est marquée de petits sillons longitudinaux parallèles, tandis-que la dent adulte est parcourue vers son centre par une cannelure. Les incisives supérieures chez le cheval adulte ont souvent 2 cannelures au lieu d’une.

Vers 3 ans : Sortie des pinces de la deuxième dentition ou de remplacement. Les pinces supérieures sont plus accusées que les pinces inférieures.

A 3 ans : Les pinces supérieures et les pinces inférieures sont en contact. Il est très facile e les distinguer des autres dents de lait restant ; elles sont beaucoup plus larges et plus fortes.

Vers 4 ans : Sortie des mitoyennes de remplacement et chute de celles de lait. Ces mitoyennes ne sont pas encore de niveau avec les pinces.

4 ans : Les 4 dents sorties sont au même niveau. Les coins de lait s’ébranlent ; ils sont déchaussés. Les pinces sont usées sur leurs deux bords, les mitoyennes le sont seulement par leur bord antérieur. Les coins de lait sont prêts à tomber ; on aperçoit nettement les coins de remplacement.

Vers 5 ans : Sortie des coins.

5 ans : Le cheval a toutes ses dents. Les pinces sont rasées. Les mitoyennes usent par leur bord postérieur. Usure du bord antérieur des coins.

6 ans : Les pinces sont rasées ; leur table dentaire devient ovale ; usure du bord postérieur des coins.

7 ans : Les pinces et les mitoyennes inférieures sont rasées. Leur table dentaire devient ovalaire. Aux coins supérieurs, on remarque un prolongement désigné sous le nom de queue d’hirondelle.

8 ans : Toutes les dents sont rasées. Les pinces tendent à s’arrondir, les mitoyennes sont ovales. Vue de côté, la mâchoire ne forme plus qu’une courbe bien arrondie comparable à l’extrémité la plus ronde de l’œuf, elle s’allonge pour devenir avec l’âge semblable à l’autre extrémité de cet œuf. A partir de cet âge les chevaux ne marquent plus et il devient difficile de déterminer très exactement l’âge du cheval.

9 ans : Pinces rondes ; les mitoyennes tendent à s’arrondir ; les coins sont ovales.

10 ans : Pinces encore plus rondes : mitoyennes arrondies ; les coins tendent à s’arrondir.

12 ans : Toutes les dents ont la forme arrondie.

13 ans : Forme allongée de la mâchoire ; prolongement triangulaire aux coins supérieurs, connu sous le nom de queue d’hirondelle ; cette queue apparaît à 7 et à 13 ans.

14 ans : Les pinces tendent à prendre la forme triangulaire.

15 ans : Les pinces sont triangulaires.

16 ans : Pinces et mitoyennes sont triangulaires.

17 ans : Les coins deviennent aussi triangulaires.

Au-dessus de cet âge, il est très difficile, pour ne pas dire impossible de reconnaître l’âge d’un cheval. Les mâchoires s’allongent de plus en plus et les dents acquièrent une grande longueur ; elles tendent à devenir horizontales.

Expressions :

 Le cheval est sur les dents, quand fatigué il appuie ses dents sur le mors.

Prendre le mors aux dents, se dit d’un cheval qui s’emporte, le mors n’opérant pas plus d’effet sur les barres que si le cheval le tenait serré entre les dents.

LA LANGUE DE CHEZ NOUS

FABLE DE JEAN DE LA FONTAINE EN PATOIS NORMAND

La grolle et le renard

Tot en haut d'un oméa, un' grolle était juchée
Avec un froumag' dans la goule.
Et v'là qu'un vieux Renard, qu'avait un sapré nez,
Védit, pensant : faut qui la roule.
« Salut bonjour, lui dicit-y.
Eh ! mais y vous trouve ja mal !
Dir' qu'y o avais jamais compris
Comme anet'. » A battit daus ales,
Et pis l'en racontit... Ma foi
L'en dicit de bé daus manières :
Qu' si al avait un' jolie voix,
De teurtot's à s'rait la promère.
Y vous dis qu'à s' gormait tchia Grolle ;
Levait les païes,
Ouvrit daus eilles,
Grands comm' daus couverts de castrolles.
Mais al ouvrit la goule aussi,
Et le froumag' fut vite à bas.
T'chiest le Renard qui le mangit,
En li disant, tchiau falli gas :
« Ma vieill' Groll', faut bé te rapp'ler
Que les flatteurs sont bé plus fins
Que tchiels qui v'lant les écouter ;
Le disant pas leurs cont's pour rin. »
La Grolle, qu'était tot' confondue,
Dicit : « Mon béa fi d' vess', sûr que te m' bais'ras pu ! »

En Français

Tout en haut d'un ormeau, un Corbeau était perché

Avec un fromage dans la bouche.
Et voilà qu'un vieux Renard, qui avait un fameux nez,
Vint, pensant : il faut que je le dupe.
« Salut bonjour, lui dit-il.
Eh ! mais je ne vous trouve pas mal !
Dire que je ne l'avais jamais compris
Comme aujourd'hui. » Il battit des ailes,
Et puis il en raconta... Ma foi
Il en dit de bien des manières :
Que s'il avait une jolie voix,
De tous il serait le premier.
Je vous dis qu'il se gonflait d'orgueil ce Corbeau ;
Levait les pieds,
Ouvrit des yeux
Grands comme des couvercles de casserolles.
Mais il ouvrit la bouche aussi,
Et le fromage fut vite par terre.
C'est le Renard qui le mangea,
En lui disant, ce fichu gars :
« Mon vieux Corbeau, il faut bien te rappeler
Que les flatteurs sont bien plus intelligents
Que ceux qui veulent les écouter ;
Ils ne disent pas leurs histoires pour rien. »
Le Corbeau, qui était tout confus,
Dit : « Mon beau filou, c'est sûr que tu ne me berneras plus !

Balade poétique en Dordogne  

FETE SAINT-ROCH

A Saint-Geniès, (près de Sarlat-la-Canéda en Dordogne), au mois de Juillet, il est une fête qui déplace les foules. C’est la Saint-Roch. Mais qui était ce Saint ?

A l’âge de vingt ans il partit en pèlerinage à Rome après avoir distribué la moitié de sa fortune aux pauvres. Il vécut plusieurs années dans la ville éternelle, soignant les malades et parfois même les guérissant par le signe de la croix. De retour vers la France, il fut pris de la peste. Alors il se cacha dans un bois où un chien venait l’y rencontrer et lui porter chaque jour un morceau de pain qu’il prenait à son maître. Le maître découvrit le stratagème, rencontra Roch et devint son ami. Quand Roch se retrouva à Montpellier, sa ville natale, on ne le reconnut plus et on le jeta dans un cachot, croyant que c’était un insurgé, la ville connaissant alors la guerre civile. Il mourut en prison dans l’indifférence. Ce fut sa grand-mère seulement qui le reconnut à cause d’une tache de vin en forme de croix qu’il avait sur la poitrine depuis sa naissance. Première moitié du XIVe siècle.

(source « Fontaines sacrées en Périgord » de Bernadette DARCHEN collection Centaurée).

LA DEMOISELLE NOIRE

Entre prunelliers et noisetiers,

Cornouillers et cerisiers de Sainte-Lucie,

Au pied d’un chêne truffier,

La demoiselle noire

Soulève la terre brûlée

Pour se laisser flairer.

Suivez la mouche, le chien ou la truie.

« A la Saint-Roch

La truffe est sur le roc ».

Tâtez, soupesez avec délicatesse

Cette capricieuse princesse

Qui se laisse savourer

Tout au long de l’année.

Les chansons des rues et des bois

Une œuvre méconnue de Victor Hugo

« A un  certain moment de la vie, si occupé qu’on soit de l’avenir, la pente à regarder en arrière est irrésistible. Notre adolescence, cette morte charmante, nous apparaît, et veut qu’on pense à elle. C’est d’ailleurs une sérieuse et mélancolique leçon que la mise en présence  de  deux âges dans le même homme, de l’âge qui commence et de l’âge qui s’achève ; l’un espère dans  la vie, l’autre dans la mort.

Il n’est pas inutile de confronter le point de départ  avec  le point  d’arrivée, le  frais tumulte du matin avec l’apaisement du soir, et l’illusion avec la conclusion.

Le cœur de l’homme a  un  recto  sur  lequel  est  écrit Jeunesse, et un verso sur lequel est écrit Sagesse. C’est ce recto et ce verso qu’on trouvera dans ce livre.

La réalité est, dans ce livre, modifiée par tout ce qui dans l’homme va au-delà du réel. Ce  livre est écrit beaucoup avec le rêve, un peu avec le souvenir.

Rêver est permis aux vaincus ; se souvenir est permis aux solitaires ».

Victor HUGO

Hauteville, house, octobre 1865.

Extrait :

En sortant du collège

Puisque nous avons seize ans,

Vivons, mon vieux camarade,

Et cessons d’être innocents ;

Car c’est là le premier grade.

Vivre, c’est aimer. Apprends

Que, dans l’ombre où nos cœurs rêvent

J’ai vu deux yeux bleus, si grands

Que tous les astres s’y lèvent.

Connais-tu tous ces bonheurs ?

Faire des songes féroces,

Envier les grands seigneurs

Qui roulent dans des carrosses,

Avoir la fièvre, enrager,

Etre un cœur saignant qui s’ouvre,

Souhaiter d’être un berger

Ayant pour cahute un Louvre,

Sentir, en mangeant son pain

Comme en ruminant son rêve,

L’amertume du pépin

De la sombre pomme d’Eve ;

Etre amoureux, être fou,

Etre un ange égal aux oies,

Etre un forçat sous l’écrou ;

Eh bien, j’ai toutes ces joies !

Cet être mystérieux

Qu’on appelle une grisette

M’est tombé du haut des cieux.

Je souffre. J’ai la recette.

Je sais l’art d’aimer ; j’y suis

Habile et fort au point d’être

Stupide, et toutes les nuits

Accoudé sur ma fenêtre.

Dans la série de mes poésies sur les métiers je vous propose de mettre à l'honneur le sculpteur.

LE SCULPTEUR

Dans un pain d’argile,

Il sculpte une silhouette.

Ebauchoir, pointe, mirette,

Façonnent un doux visage,

A l’expression rieuse.

Ses doigts souples et agiles,

Lissent des formes gracieuses.

Après séchage et ponçage,

Il s’attarde un moment

Sur ce corps modelé

Et reconnaît soudainement,

Celui de sa bien-aimée.

UN METIER A L'HONNEUR

"Prénom" je sais que tu n’aimes pas le vent,

alors je vais te raconter ce qui s’est passé

il y a bien longtemps à "lieu":

Dans notre village, un jour de grand vent,

            Il est arrivé une tuile au couvreur,

            Il s’est pris une ardoise… sur la tête !

            Le serrurier a mis la clef sous la porte,

            Le facteur est parti sans laisser d’adresse.

            Le restaurateur s’est pris une gamelle

            A cause du cuisinier qui pédalait dans la choucroute

            De ce fait, l’épicier a fait chou blanc.

            Le coiffeur s’arrachait les cheveux.

            Le dentiste avait une dent contre

            L’Agent de police qui sifflait en travaillant.

            Les pompiers consultés me dirent :

            “y’a pas d’fumée sans feu” !

            Alors, le Maire a émis un avis,

            et demandé :

            - au géomètre de prendre des mesures,

- à l’architecte de tirer des plans,

            - au fermier de prendre le taureau par les cornes,

            - au boulanger de mettre du pain sur la planche,

            - au forgeron de battre le fer pendant qu’il est chaud,

            - et au maçon de lui donner cent briques,

pour construire l’édifice dans lequel nous festoyons ce soir.

            On y apposa une plaque commémorative sur laquelle on inscrivit :

VIVE LA BONNE HUMEUR

POUR UNE VIE PLEINE DE GAIETE !

Au fait, l’électricien vous a mis au courant ?

Ce sont les deux gars des eaux qui lui ont passé le tuyau…

"Prénom", prend sa retraite !

"Prénom", nous te souhaitons une longue et heureuse retraite à partager

avec ta compagne (femme, etc...), ta famille, et tous ceux qui te sont fidèles en amitié…

et bon vent… !

BONNE RETRAITE !

DES MOTS POUR LE DIRE

A 20 ans on vit d’avenir,

Il y a si peu derrière soi,

Quelques années si l’on peut dire

Parsemées d’espoir et de joie.

40 ans, c’est la plénitude.

On croque alors à belles dents

La vie avec ses servitudes

Mais aussi avec ses présents.

A 60 ans, c’est la douceur

De profiter encore un peu

De ce qui est notre bonheur.

Il nous est tellement précieux.

Pour oublier ses souffrances,

A 80 ans, on danse

Sur un vieil air d’accordéon. 

Les fêtes se terminent en chansons.

Ensuite on vit jour après jour,

Sans trop penser au lendemain,

Très heureux de semer l’amour

Dont nos cœurs ont un trop plein.

"Prénom", tes parents et tes amis,

Se sont réunis aujourd’hui

Pour te souhaiter de passer

Encore de belles années.

Chantons en chœur ce joyeux air

Bon anniversaire !

DES MOTS POUR LE DIRE