Les haras nationaux pour survivre doivent se restructurer.
Crise économique oblige, l'institution créée par Colbert en 1665 est en pleine mutation.
Depuis 2 010 et sa fusion avec l'Ecole nationale d'équitation qui a donné naissance à l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE), cette institution abandonne son métier originel faute de subventions, savoir la reproduction.
Grâce à leurs étalons triés sur le volet, les 22 pôles hippiques répartis sur tout le territoire français assuraient la pérénnité des races d'équidés. Ils permettaient aussi aux éleveurs de faire saillir leurs juments à moindres frais. L'élevage est désormais privatisé.
Certains haras nationaux ont commencé à se diversifier pour survivre :
Saintes a mis en place une activité baby poney,
Villeneuve-sur-lot fait la promotion de l'utilisation des chevaux pour les travaux agricoles.
La subvention de l'Etat (Ministère de l'Agriculture et des Sports) diminue.
La TVA va augmenter prochainement et mettre en péril tous les petits centres équestres. Ils devront répercuter cette hausse sur les tarifs des cours, de ce fait le nombre des licenciés ne va pas s'accroître.
L'équitation qui s'est démocratisée depuis quelques années en touchant les classes moyennes va redevenir un sport de riches.
Cettte nouvelle réforme impose aux éleveurs d'amener leurs étalons dans les haras nationaux. Ceci représente des frais supplémentaires de saillie, de déplacement, l'achat d'un van, etc...
Le passage par les vétérinaires est devenu obligatoire.
Les passionnés d'équitation seront certainement sensibilisés par cette nouvelle organisation et devront mettre tout en oeuvre pour continuer à promouvoir ce sport auprès des jeunes publics.