Jacques PREVERT
Le Val à Omonville-La-Petite,
dans la manche, près du Cap de La Hague,
venez visiter la maison-musée de Jacques Prévert et retrouver toute une page de sa vie d'écrivain, de poète et de cinéaste.
C'est en 1970 qu'il décida de s'y installer avec sa femme. Il y vécu jusqu'en 1977 et sa femme en 1993. On peut y voir son atelier conservé en l'état, une exposition renouvelée chaque année, une
salle de lecture et de vidéo, son jardin entourant la maison.
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Eté 1836, Victor Hugo sillonne la Normandie en compagnie de Juliette Drouet et du peintre Célestin Nanteuil.
Il visite le Mont-Saint-Michel et le décrit "comme une chose sublime, une pyramide merveilleuse dont chaque assise est un rocher énorme façonné par l'océan ou un haut habitacle sculpté par le
Moyen Age, et ce bloc monstrueux a pour base, tantôt un désert de sable comme Chéops, tantôt la mer comme le Ténériffe".
"Je viens de suivre une route charmante. J'ai quitté hier les admirables clochers de Coutances qui tremblent au vent de mer. La route est belle et ombragée. A tous moments de délicieuses
petites chaumières pleines de fleurs".
"Ami, vous souvient-il ? quand nous quittions Avranches,
Un beau soleil couchant rayonnait dans les branches.
Notre roue en passant froissait les buissons verts,
Nous regardions tous trois les cieux, les champs, les mers,
Et l'extase un moment fit nos bouches muettes..."
En sortant de Granville, "A un quart de lieue de la ville, pendant que je regardais l'ombre des chasse-marées sur les flots de l'océan, j'ai vu tout à coup passer un grand épervier qui
chassait aux alouettes. J'y aurais fait peu attention, si un peu plus loin je n'avais vu sur une haie un charmant petit bouvreuil, tout jeune et gros comme le poing, qui se donnait des airs
d'épervier avec les mouches. Tout s'enchaîne et se ressemble ainsi".
"N'importe, je suis heureux d'être rentré un instant dans les églises et les cathédrales. Coutances et Saint-Lô m'ont recréé les yeux..."
"J'ai vu hier deux beaux clochers de gothique anglais, celui de Carentan et celui de Périers. Dans l'église de Carentan, il y a un chapiteau curieux formé de goémons entrelacés. Les artistes
de ce temps grand et naïf n'allaient chercher ni l'acanthe, ni le lotus. Ils prenaient pour modèle ce qu'ils avaient sous la main, le chou et le chardon dans l'intérieur des terres, le goémon au
bord de la mer".
"J'étais sur la colline (...) au fond était la mer qui venait ridée à très petits plis, rapide et envahissant le sol par larges nappes. A ma droite s'étendait une perte de vue de collines et
de bruyères. A ma gauche sur une hauteur coupée brusquement à la mer, le clocher crénelé de Port-Bail s'estompait dans une vapeur grise".
"Quand je suis arrivé à Barneville, le soleil était tout à fait couché, de beaux arbres d'encre se découpaient sur le ciel d'argent du crépuscule, la mer imitait à l'horizon le bruit des
carosses de Paris...".
"La vue s'étend à dix lieues. On voit de là un assez large golfe qui forme deux caps aux deux pointes opposées desquelles apparaissaient dans la brume le clocher de Port-Bail et le clocher de
Barneville, comme deux grands clous aux deux extrémités d'un fer à cheval. Une grosse brume rousse, où entraient des barques de pêcheurs, roulait lourdement sur l'océan et allait s'échouer au
fond du golfe d'où il s'en détachait un long convoi de nuages déjà engagé fort avant dans les terres".
"Derrière nous la mer s'étalait sur l'immense horizon, unie et comme cirée. Du point où nous étions on voyait trois golfes. La magnifique croupe de granit d'où l'on extrait la digue faisait
un bloc sévère au-dessus de Cherbourg qui se voilait de ses fumées. Un canot qui traversait la rade laissait derrière lui un long sillage d'argent (...). Le crépuscule simplifiait les lignes déjà
fort belles des collines et de la mer. L'eau était nacrée par endroits, et tout au fond, au milieu de l'océan mate et sans reflets, on voyait s'éteindre le soleil sur lequel s'abaissait une
paupière de nuages...".
1852 - 1871 : les chemins de l'exil
GUERNESEY et JERSEY
"Des morceaux de France tombés dans la mer et ramassés par l'Angleterre".
"Dans l'archipel de la Manche, la côte est presque partout sauvage. Ces îles sont de riants intérieurs, d'un bord âpre et bourru (...). Qui longe cette côte passe par une série de mirages. A
chaque instant le rocher essaie de vous faire sa dupe. Où les illusions vont-elles se nicher ? Dans le granit".
"Jersey sur l'onde docile,
Se drape d'un beau ciel pur,
Et prend des airs de Sicile
Dans un grand baillon d'azur".
"Ce que j'aime en Jersey, je vais vous le dire ; j'en aime tout. J'aime ce climat où l'hiver et l'été s'amortissent, ces fleurs qui ont toujours l'ai d'être en avril, ces arbres qui sont
normands, ces roches qui sont bretonnes, le ciel qui me rappelle la France, cette mer qui me rappelle Paris...".
La vie est un exil...
"Je dédie ce livre (les travailleurs de la mer) au rocher d'hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l'île de Guernesey, sévère
et douce, mon asile actuel, mon tombeau probable".
"Granit au sud, sable au nord (...) Un plan incliné de prairies avec des ondulations de collines et des reliefs de roches ; pour frange à ce tapis vert foncé de plis, l'écume de
l'océan".
"Je suis un oiseau de tempête, je commence à sentir le besoin de nuées, d'écume et d'ouragan. Il me serait difficile à présent d'habiter tout à fait les villes. J'aurai la nostalgie de
l'océan".
Restent à parcourir bien d'autres lieux qui ont inspiré Victor Hugo lors de ses années d'exil dans les îles anglo-normandes. De "l'admirable île de Sercq" au phare des Hanois et
à la petite île de Li-Hou "accessible à marée basse" ou encore aux Casquets où le poète "médite d'aller, avec qui veut me suivre (...) vivre là-bas, en pleine mer".
"Les Travailleurs de la mer" ou "l'Archipel de la Manche"
seront vos meilleurs guides.
Marie RAVENEL
La Vallée des Moulins, dans le Val de Saire
Un lieu d'inspiration
Cette balade incontournable du Val de Saire conduit sur les traces de la poétesse Marie Ravenel. Qui mieux qu'elle aurait pu décrire le charme de cette vallée ? Née à Réthoville au moulin de La Coudrairie où son père faisait tourner les meules, elle fut meunière à son tour vers 1850 avec son mari dans la vallée des moulins.
Son oeuvre décrit avec des mots romantiques son pays, sa vie et sa vallée.
PARC JEAN-JACQUES ROUSSEAU
Au crépuscule de sa vie, Jean-Jacques ROUSSEAU effectue au printemps 1778 un séjour de 6 semaines chez son ami le marquis de Girardin (1735-1808).
L'inhumation du philosophe dans l'Ile des Peupliers sur ses dernières volontés, fait entrer définitivement les jardins d'Ermenonville dans la postérité.
Du simple villageois à la reine Marie-Antoinette, les visiteurs affluent par milliers pour se prosterner devant "l'homme de la nature".
D'une main habile et sensible, Girardin, a transformé ce qui n'était que marécages et forêts sombres en l'un des plus beaux jardins du XVIIIe siècle. Entouré de peintres, d'architectes et de poètes, cet homme a travaillé à recréer un paysage qui soit l'imitation d'une nature libre et sauvage.
Pour que la promenade ne soit pas seulement une réjouissance de l'oeil, mais aussi un plaisir pour l'esprit, Girardin a disposé ici ou là des petits monuments appelés "fabriques" dédiés à une vertu humaine ou à un personnage qu'il admirait. On rencontre aussi parmi les herbes folles ou au creux d'une grotte, des pierres où sont gravés des poèmes et des pensées philosophiques.
Parc Jean-Jacques Rousseau
60950 ERMENONVILLE
Oise.fr
Tel. 03 44 54 96 67
Bonne promenade....
Une visite à ne pas manquer.
"Les jardins de Colette" un parc floral contemporain de près de 5 ha, situé à proximité du Château de Castel Novel, sur la commune de Varetz, en Corrèze, où vécut le célèbre écrivain
Colette.
Le labyrinthe "Papillon" pour les enfants.
www.lesjardinsdecolette.com
Tel. 05 55 86 75 35