NOS REGIONS CHANTENT : BIENVENUE CHEZ LES C'HTIS,
LES
NORMANDS....
L'Alsace chante et danse :
Danse villageoise
1/
Entrez dans la danse jeunes villageoises
Vite, que l'on commence,
Nous ouvrons le bal,
La salle est bientôt pleine
De couples charmants.
La flûte les entraîne,
Qu'ils tournent gaîment.
La fête se déroule
Jeunes villageoises
Venez toutes en foule
Nous ouvrons le bal.
2/
Souffrez qu'on vous le dise
Belles villageoises
Votr grâce est exquise
Mais vous dansez mal
Allons de la souplesse,
Réglez mieux vos pas,
Vous sautillez sans cesse,
Vous ne dansez pas.
Excusez ma franchise
Belles villageoises,
Votre grâce est exquise,
Mais vous dansez mal.
3/
L'hôtesse nous appelle,
Brûnes villageoises
Acceptez sous la treille
Le repas frugal
Grillons quelques châtaignes,
Buvons le vin doux,
Ici la gaîté règne,
Chantez avec nous,
Ne faîtes pas les fières
Brunes villageoises,
Acceptez sans manières
Ce repas frugal.
4/
L'heure déjà s'avance
Chères villageoises,
Il faut cesser les danses
Et quitter le bal,
Un bout de promenade,
Jusqu'à vos maisons,
Restons bons camarades,
Oui nous reviendrons,
Regagnez vos demeures,
Chères villageoises,
De partir, il est l'heure,
Nous fermons le bal.
* * * * * * *
Sans titre, chanson d'Alsace
Devant Kléber sur la grand' place
Les écoliers à leur maman
Récitaient en sortant de classe
De rudes verbes allemands.
Mais comme je parlais de France
Un blondinet me dit tout bas,
En attendant la délivrance,
Dîte-lui bien bonjour pour nous.
A vive (?) l'aurore qui nourrit encore
Comme aux anciens jours
Les enfants d'Alsace parlent quoique on fasse
En Français, toujours, toujours.
A Strasbourg, dans la cathédrale
Où je rêvais au cher passé
Son horloge monumentale
Battait comme un coeur oppressé.
Puis redressait sa tête altière
A midi sonnant par trois fois
Le coq qui fit pleurer St Pierre
Chanta comme un vieux coq gaulois.
De sa voix ardente fière et stridente
Comme aux anciens jours,
Le vieux coq d'Alsace chante dans l'espace
En Français, toujours, toujours.
(Si vous connaissez l'auteur de cette chanson, laissez-moi un commentaire S.VP., merci)
* * * * * * *
Toujours l'Alsace.... je n'en connais pas l'origine... éclairez-moi SVP.
Depuis longtemps la raison du plus fort
Tenait courbés nos bons vieux de l'Alsace.
Tant qu'à leur coeur opprimé par le sort
L'amour de France reste toujours vivace.
Lorsque son fils atteignit 18 ans,
Sa mère lui murmure les mains jointes,
Va donc en France t'engager mon enfant,
Tu ne dois pas servir de casque à pointe.
Quand à Nancy au bureau de recrutement
Il vint joyeux signer son engagement,
Le sergent dit : "voyez moi cette caboche
Dans son pays, quand ça n'a plus de pain,
Il vient chez nous espionner son prochain".
A la légion c'est encore un sale boche,
Les légionnaires sont partis au Maroc.
Soudain, surpris par une fusillade
Le capitaine voulant éviter le choc
Tombe malgré lui sous le feu d'une embuscade,
Mais l'alsacien s'élança comme un lion
En atteendant que le secours approche.
Quand le capitaine lui demanda son nom,
Il répondit on m'appelle l'Alboche.
Devant tout le monde son chef le décora
En lui disant : "souviens-toi, brave soldat,
Qu'en la légion y'a pas différence.
Quand le drapeau vous conduit au succès,
Y'a pas d'Allemands, d'Italiens ni d'Anglais,
Vous êtes tous des enfants de la France.
* * * * *
Une chanson bien triste de cette même époque en Alsace
La neige tombe, au porche d'une église
Pâle et glacée une enfant de Strasbourg
Tendant la main sur les dalles est assise,
Et restée là malgré la fin du jour.
Un homme passe, à la fillette il donne,
Mais à la vue de l'uniforme allemand
Elle repousse l'aumone qu'on lui donne.
A l'officier elle dit fièrement,
"Gardez votre or, je garde ma souffrance,
Allez monsieur, passez votre chemin,
Je suis une enfant de la France,
Aux Allemands ne ne tends pas la main.
Mon père est mort sur le champ de bataille,
Je ne sais pas l'endroit de son cercueil,
Ce que je sais, c'est que votre mitraille
Me fait porter une robe de deuil,
Et quand priait en notre cathédrale,
Ma mère est là sous ces murs écroulés,
Tombant sanglante une nuit sous les éboulis
Frappée au coeur par un de vos boulets.
J'ai tout perdu et famille et patrie,
Votre or peut-être est rouge de leur sang.
J'ai tout perdu. Si j'ai gardé la vie
C'est que j'attends l'heure du châtiment,
Elle viendra, car toute chaîne se brise,
Et s'il fallait vous mendier mon pain,
J'aimerais mieux au porche de cette église
Mourir un jour de misère et faim.
Gardez votre or, je garde ma souffrance,
Allez, bandit, respectez mon chagrin,
Je suis en enfant de la France,
Aux Allemands, je ne tends pas la main.
(Cette chanson est pleine de ressentiments, compte tenu des évènements, mais soyons heureux de l'amitié franco-allemande que nous connaissons aujourd'hui).
* * * * * * *
Une vieille chanson du Puy en Velay "La Ronde des Fuseaux"
à mettre en scène lors d'une animation folklorique :
1. Adieu l'ensoleillée, c'est la nuit (bis)
Rentrons à la maison, Ô gai pour l'eillée
Rentrons sous le vieux toit,
Près de l'âtre qui luit.
2. Le fil de lin, Madamo,
Le rouet
Et près de vos carreaux,
Vite allumons la flamme,
Et près de nos carreaux, allumons le "châlet".
3. Tourne, tourne la ronde des fuseaux
On dirait, à l'ouïr, un murmure d'aronde
On dirait à l'ouir, un murmure d'oiseaux.
4. Moi je fais ma dentelle
Pour mon fils
Pour le berceau charmant
Où mon poupon m'appelle
Pour le berceau tout neuf, âme du vieux logis.
5. Moi je fais mon ouvrage
Pour Lison
Qui va bientôt monter avec Jean sa maison.
6. Moi je fais ma dentelle
Doux labeur
Pour la vierge et l'Enfant,
En leur claire chapelle
Pour la vierge et l'Enfant,
Si chers à notre coeur.
7. Ainsi la dentellière
Tour à tour
Fait de son gai travail et sourire et prière
Fait de son gai travail un chef d'oeuvre d'amour.
8. Tourne, tourne la ronde des fuseaux
On dirait à l'ouïr, un murmure d'aronde
On dirait à l'ouïr, un murmure d'oiseaux.
Pour vous
mettre en train au début d'un repas...
Sur l'air de la Marseillaise
Allons Bon's gens d'la gourmandise,
X fait sa communion.
C'est pour tous que la table est mise,
Et que l'on a tout préparé,
Et que l'on a tout préparé.
Entendez-vous dans la cuisine,
Grillet cotelettes et gigots,
Ma foi, nous serions des nigauds,
De leur faire une mauvaise mine.
A table les amis !
Mangeons, Bon appétit !
Mangeons, buvons, à la santé
De notre Communiant !
LES GARS DU C'HNORD CHANTENT LE P'TIT QUINQUIN
Refrain :
Dors, min p'tit Quinquin
Min p'tit pouchin, min gros rojin !
Tu m'f'ras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'à d'main !
1.
Ainsi l'aut'jour eun'pauv'dintellière
En amiclotant sin p'tit garchon
Qui d'puis trois quarts d'heure
N'faijot que d'braire,
Tachot d'l'indormir par eun'canchon
Ell'li dijot : "Min Narcisse,
D'main t'aras du pain d'épice
Du chuc à gogo si t'es sache et
Qu'te fais dodo !"
2.
Et si te m'laich' faire eun'bonn'semaine
J'irai dégager tin biau sarrau
Tin patalon d'drap, tin gilet d'laine
Comm'un p'tit milord te s'ras faraud !
D't'acat'rai l'jour de l'ducasse
Un porichinell' cocasse, un turlututu
Pour jouer l'air du capiau pointu !
3.
Nous irons dins l'cour
Jeannette à vacques
Vir'l'marionnet's, comm' te riras
Quand t'intindras dir' : un doup
Pou' Jacques"
Pa'l'porlichinel' qui par l'magas.
Te li mettras din s'menott,
Au lieu d'doup un rond d'carotte
I t'dira merci
Pins' comm' nous arons du plaisir !
4.
Allons, serr'tes yeux,
Dors min bonhomme,
J'vas dir'eun' priére à p'tit Jésu
Pou' qu'i vienne ichi pindant
Tin somme
T'fair' rêver qu'jai les mains
Pleines d'écus !
Pour qu'il t'apport' eun' coquil'
Avec du chirop quiguil'
Tout le long d'tin minton
Te pourléqu'ras tros heur's de la long !
NOT' VACQ
1er couplet
Not vacq a été paître, dans l'clos d'Monsieur DURAND,
Elle a maqué un chou qui valo ben 5 Francs
Refrain :
Fallo bin qu'elle maque not vacq, fallo ben qu'elle maque (bis).
2e couplet
Elle a maqué un chou qui valo ben 5 Francs
Une botte de poriau qu'en valo tout autant
Refrain
3e couplet
Durand la fit venir d'vant l'juge et l'président
Elle r'trousse sonne queue et s'assio sur un banc
Refrain
4e couplet
Elle r'trousse sonne queue et s'assio sur un banc
Et envoie un gros pé pour l'juge et l'président
Refrain
Elle envoie un gros pé pour l'juge et l'président
Et un gros panier d'brin pour tous ses assistants
Refrain et fin tous en choeur
QUELQUES CHANSONS NORMANDES
LES GARS NORMANDS
Refrain :
En avant la NORMANDIE
Marchons gaiement les enfants
Elle n'est pas engourdie
La race des Gars Normands !
1er couplet
Nous étions sept vieux bonhommes
Débris du siècle dernier
Tous sept du pays des pommes
Sommes la fleur du panier
Aussi faut voir la jeunesse
Devant nos pas chancelants
S'écrier avec ivresse
Ces vieux-là sont des Normands !
2ème couplet
Lorrains, buvez votre bière
Bourguignons votre bon vin
Levez souvent votre verre
Au bonheur du genre humain
Riez du jus de la pomme
Qui nous rend gais et contents
C'est elle qui perdit l'homme
Mais qui sauva les Normands !
3ème couplet
C'était en quatre vingt treize
L'ennemi était chez nous
Mais la frontière française
Nous vit tous au rendez-vous
Je ris encore quand j'y pense
Nous étions au premier rang
Et nous ouvrimes la danse
En criant aux "Gars Normands" !
4ème couplet
Et lorsque la paix fut faite
Nous revimmes sept en tout
Et prenant notre retraite
L'hymen fut de notre goût
Nos enfants sont pas dizaines
Par cents nos petits enfants
C'est qu'elle est bonne la graine
Qui produit les Gars Normands !
MATHURINE
1.
Mathurine s'en va-t-au champs
Couper d'la luzerne
Mathurine s'en va-t-aux champs
Sitôt qu'revient l'printemps
Tous les garçons du village
Lui tirent leur bnnet
Quand elle va couper l'herbage
A son bourriquet.
Refrain
Ah ! ah ! ah !
Si le jeun' est amoureux
Il n'a pas, digue don daine
Si le jeun' est amoureux
Il n'a pas le sac du vieux
Mais... la filette amoureuse
Aim'rait mieux
A...avec le jeun' aoureux
Posséder l'sac du vieux !
2.
Mathurine met un ruban
A sa chevelure
Mathurine met un ruban
C'qui fait croir' à ses amants
Qu'les beaux messieux du village
Voudraient l'épouser
Et cueillir à son corsage
La fleur d'oranger.
3.
Mathurine un jour a dit
A sa tendre mère
Mathurine un jour a dit
Somm's dans l'embarras, j't'l'dis
Qu'un vieux richard m'ait pour femme
J'n'os pas dir' non,
Mais j'aim'rais de tout' mon âme
Un jeune garçon !
4.
Mathurine refus' d'aller
Devant Monsieur l'Maire
Mathurine refus' d'aller
D'vant lui pour se marier
Ou bien ell' veut à tout' force
Qu'on fasse une loi
Qui permette le divorce
Nous savons bien pourquoi.
5.
Enfin elle a fait son choix
Elle se marie
Enfin, elle a fait son choix
Elle s'est dit : "je le crois
Au lieu d'épouser l'jeun' homme
J'épouserai le vieux
Ensuit' j'r'prendrai l'jeun' homme
Et tout c'ra pour le mieux !
6.
Elle a fait ce qu'elle a dit
La petit' rusée
Elle a fait ce qu'elle a dit
L'vieux en est mort, pardi,
Ell' hérita d'sa tir'lire
C'qui la consola
Avec l'autr' ell' n' fait qu'd'en rire
Depuis ce temps-là !!!
Quand mon père m'a mariée
Quand mon père m'a mariée par un beau jour,
Quand mon père m'a mariée par un beau jour,
Une brebis il m'a donnée,
Belle Demoiselle demeura d'jou-ga ) reprendre à la fin de chaque couplet
Aras-tra gou a ras-jou ga )
Ris-ti-gou-ra d'jou-ga-la ri ga-dou )
Un' brebis toute dépiaudée
Par un beau jour
Un' brebis toute dépiaudée
Par un beau jour
Au pâtis je l'ai menée,
Au pâtis je l'ai menée
Par un beau jour
Au pâtis je l'ai menée
Par un beau jour,
Mais le loup me l'a mangée,
Mais le loup me l'a mangée
Par un beau jour
Mais le loup me l'a mangée
Par un beau jour
Et la queue il m'a laissée.
Et la queue il m'a laissée
Par un beau jour
Et la queue il m'a laissée
Par un beau jour
Dans un pot je l'ai salée,
Dans un pot je l'ai salée
Par un beau jour
Dans un pot je l'ai salée
Par un beau jour
J'en eu pour toute mon année.
LA SAUTIERE
Mon père m'a donné un mari, quatorze et pis quat' font dix huit
La première nuit qu'avec lui j'couchis
Ah ! Onz' et douz' et treize ) à reprendre après chaque couplet
Quatorz' et deux font seize )
La première nuit qu'avec lui j'couchis
Quatorze et pis quatre font dix huit
Remua la paille et s'endormit
Remua la paille et s'endormit
Quatorze et pis quatre font dix huit
J'pris une épingle et je l'piquis
J'pris une épingle et je l'piquis
Quatorze et pis quatre font dix huit
Mit sa culotte et s'en sauvit
Mit sa culotte et s'en sauvit
Quatorze et pis quatre font dix huit
J'prins mon jupon j'cours après li
J'prins mon jupon j'cours après li
Quatorze et pis quatre font dix huit
A la barrière je l'attrapis
A la barrière je l'attrapis
Quatorze et pis quatre font dix huit
J'y flanquis l'nez dans les orties
J'y flanquis l'nez dans les orties
Quatorze et pis quatre font dix huit
Lorsqu'un petit monsieur passit
Lorsqu'un petit monsieur passit
Quatorze et pis quatre font dix huit
Que fais-tu belle à ton mari ?
Que fais-tu belle à ton mari ?
Quatorze et pis quatre font dix huit
Je veux qu'il retourne dans mon lit
Je veux qu'il retourne dans mon lit
Quatorze et pis quatre font dix huit
S'il ne veut pas j'irai pour lui
S'il ne veut pas j'irai pour lui
Quatorze et pis quatre font dix huit
Mon bon monsieur j'vous en r'mercie
Mon bon monsieur j'vous en r'mercie
Quatorze et pis quatre font dix huit
Mais j'préfèr' encor' mon mari !
Le dimanche aux Porcherons
1/
C'est le dimanche, aux Porcherons )
Nous allîm's après les Vêpres ) bis
Et qu'j'étions là tous bons garçons )
Tous francs lurons, comm' dit la chanson ) bis
Refrain
Et qu'j'ons tant ri pour nous diverti
Qu' j'en avions mal à la tête,
Et qu'j'ons tant ri pour nous diverti
Qu'j'en avons failli mouri d'plaisi'
2/
Puis j'ons été cheu Gringalet )
Pour y voir un' targédie, ) bis
Mêm' qu'on y jouait le P'tit Poucet, )
Un p'tit gas pas pu haut que l'det ) bis
3/
Puis j'on été à la maison )
Pour y faire une partie, ) bis
Et qu'j'nous trichions et qu'j'nous d'évalijions )
J'leux ai gagné pu d'cent moul's à boutons ) bis
4/
Puis j'ons été boire un pichet )
Du cidr' nouveau d'la futaille ) bis
Et j'ons tant bu qu'nous étions tous ronds, )
Si ronds que l'z un su l'z autr' nous timbions ) bis
J'AI DU ZON L'ORANGER
1/
Dans la cour à ma tante
Un oranger y a,
Oza!
Où Il y a tant d'oranges
Qu'on croit qu'il en rompra.
Refrain
J'ai du zon, j'ai du filozon
J'ai d'la filozine
Et j'ai du tra la la
J'ai de grosses perles
J'ai du radouci
J'ai du coton vert
Et du vert joli
Gloria patri !
C'est la saison nouvelle
Dans les prés qu'il fait bon danser
C'est la saison nouvelle,
Dans les prés qu'il fait bon danser.
2/
Margu'rit' prend son échelle
Son panier à son bras, oza !
Mais voici qu'derrièr' elle
Apparaît Nicolas.
3/
En montant à l'échelle
Que lui t'nait Nicolas, oza !
"Mon gars, lui dit la belle,
Surtout, n' r'gardez pas !".
4/
"Surtout soyez bien sage
Et regardez là-bas, oza !
Le clocher du village
Ou l'pommier que voilà".
5.
Pour rassurer Margu'rite
Les deux yeux il ferma, oza !
Mais ouvrit l'un ben vite
Quand un coup d'vent passa.
6.
Dans la cour à sa tante
Ben sûr qu'il reviendra, oza !
Aux prochaines oranges
On croit qu'y l'épous'ra !
SU LA ME
1. La mé ch'est vraiment superbe
Et j'aim'bi quant i fait biau
L'été, sous nos clios en herbe
La vaï s'endormin un miau.
Mais quand o's'fach' la vilaine
Et qu'no z'entend, de t'cheu nous
La gross' voué de la syraine
No z'en a quasiment poux.
Refrain :
Quand je si sû le rivage,
Bi tranquille et' oû coum' me ?
J'pense à ceux qui sont en v'yage,
En v'yage au loin, sû la mé en v'yage
Au loin, en v'yage, au loin, sû la mé.
2. J'l'aim'bi, dans les jours de fête
Quand nos batiaux sont à quai
A L'abri de la tempête
A Chédbourg coum au Béquiai.
Ch'est là qui sont l'mû sans doute
Des trois couleurs pavouésés ;
Mais, de gnit, dans la déroute,
Hélas ! qui sont exposés !
Refrain
3. Quand o'soat par sus la Digue,
Dont o'fait trembler les blios,
Qu'à l'ancre l'vaisseau fatigue,
Ah ! ver' je pense ès mat'los !
Reverront-I lus villages
Et pourront-I ratterri ?
J'avons d'si maövais parages,
De Barflieu jusqu'à Goury.
Refrain
J'ai deux fils dans la marine
- Deux forts et hardis gaillards -
L'un revî de Cochincheine
L'autre de Madagascar.
Y rentrent lù corvé faite
- D'y penser no n'en vit pas -
Mais, que j'pliains, sans les connaîte
Ceux qui sont restés là-bas.
Refrain pour terminer.
LA BRETAGNE
Pauvre marin breton
Avec son fiancé dont elle était éprise
Dans la barque fragile
Au sort capricieux
Elle est partie un jour par une fraîche brise
De l’amour plein le coeur
Du soleil plein les yeux
Le ciel était d’azur et la mer était belle
Mais soudain vers le soir à l’heure du retour
Le temps se fait plus sombre et le flot plus rebelle
Une angoisse terrible à remplacer l’amour
Pauvre marin breton
Enfin tout s’est calmé
Le bruit de la tempête
Et la vague en délire et les échos confus
Les étoiles d’argent ont repris l’air de fête
Mais les deux fiancés ne sont pas revenus
Aussi depuis ce jour quand la mer est mauvaise
Avec sa douleur folle et des cheveux au vent
Le vieillard vrai fantôme accourt sur la falaise
Et réclame aux flots bleus le corps de son enfant
Pauvre marin breton
LA PAIMPOLAISE
1/
Quittant ses genêts et sa lande,
Quand le Breton se fait marin,
En allant aux pêches d'Islande,
Voici quel est le doux refrain
Que le pauvre gâs
Fredonne tout bas :
"J'aime Paimpol et sa falaise
Son église et son grand Pardon,
J'aime surtout la Paimpolaise
Qui m'attend au pays breton" !
2/
Quand leurs bateaux quittent nos rives
Le curé leur dit : "Mes bons fieux",
Priez souvent Monsieur Saint-Yves
Qui nous voit des cieux toujours bleus".
Et le pauvre gâs
Fredonne tout bas :
"Le ciel est moins bleu, n'en déplaise
A Saint-Yvon, notre patron,
Que les yeux de ma Paimpolaise
Qui m'attend au pays breton" !
3/
Guidé par la petite étoile
Le vieux patron, d'un air très fin,
Dit souvent que sa blanche voile
Semble l'aile d'un séraphin...
Et le pauvre gâs
Fredonne tout bas :
"Ta voilure, mon vieux, Jean-Blaise,
Est moins blanche, au mât d'artimon
Que la coiffe à la Paimpolaise
Qui m'attend au pays breton" !
4/
Le brave Islandais, sans murmure,
Jette la ligne et le harpon,
Puis, dans un relent de saumure,
Il s'affale dans l'entrepont...
Et le pauvre gâs
Fredonne tout bas :
"Je serai bien mieux à mon aise
Devant un joli feu d'ajonc,
A côté de la Paimpolaise
Qui m'attend au pays breton" !
KENAVO
Refrain
Kenavo ! kenavo ! puisque mon gros bateau
Doit t'emporter bientôt Kenavo ! kenavo !
Dans un premier sanglot
Quittons nous sur ce mot Kenavo !
1/
Au coin du foyer, viens près de moi, t'asseoir Yvonne
Disons nous Adieu par ce lugubre soir d'automne
Ne part que demain car le vent cette nuit fait rage
Cuirasse ton coeur plein d'angoisse et d'ennui, courage.
2/
Si tu vois pleurer regrettant son garçon - Ma mère
Fais mollir sa peine avec une chanson légère ! reste
Reste à ses côtés chaudement bien serrés - Contre elle !
Ne me retiens pas quand un devoir sacré - m'appelle.
3/
Espère trois an ton ami Jean-Louis - Et pense
Qu'il n'aime ici bas que toi, sa mère et puis la France
De ces amours là, ta promise n'est pas jalouse ! Promise au départ
Au retour tu seras épouse !
Pour d'autres chansons folkloriques, laissez-moi un commentaire merci.
A bientôt.