De tout temps les humains se sont inspirés des animaux et de leurs réalisations. Ceux-ci font preuve d'ingéniosité et exécutent un travail minutieux.
L’araignée : une usine de précision.
(Avant-propos : je ne connais pas l’origine de ce document mais je le trouve intéressant et souhaite vous le faire partager).
L’araignée n’est pas qu’un architecte génial, c’est un ingénieur textile sans pareil ! Elle a, enfermée à l’arrière de son corps, une extraordinaire usine microscopique : notre dessin vous en montre le principe.
Pour certaines d’entre elles, cette fabrique de soie comprend des dizaines de machines, des glandes spécialisées.
C’est que l’araignée n’a pas besoin que de fil, et pas que d’une seule quantité de fil… Il lui faut du fil collant pour capturer ses proies.
Pour cela un fil sec sera d’abord fabriqué à la demande par 2 glandes entourées chacune de 2 autres glandes produisant de la colle. Mais elle ne peut pas marcher sur le fil collant : ses chemins, sur sa toile, doivent être faits de fil sec. Quatre glandes spéciales s’en chargent. Mais comme ces fils secs doivent être attachés entre eux par collage, de nombreuses petites glandes fabriquent un adhésif spécial.
Ce n’est pas tout !
Lorsqu’une proie sera engluée sur les fils collants de la toile, l’araignée l’emprisonnera dans un filet de soie fine, produite par d’autres glandes encore.
Enfin, lorsqu’elle aura pondu, elle fera fonctionner des machines à soie spéciale pour cocon.
Toutes ces soies, ces colles, doivent être filées fin et agglomérées solidement : l’araignée a, pour finir, des filières de précision.
Toute la toile, bâtie en quelques heures, est disposée légèrement en pente, un peu comme une échelle contre un mur. L’araignée vit et se déplace dessous. Dans cette position, elle est suspendue par les poils et les fins crochets de ses pattes, son corps est écarté par son poids, des fils collants de la toile. Astucieux, non ?
Mais ce chef-d’œuvre, un rien peut le détruire. Il résiste à de grands vents mais pas à un bourdon. Et puis la colle sèche en un jour ou deux. Aussi, l’araignée surveille-t-elle sans cesse sa toile. Elle palpe celle-ci du bout des pattes. Au moindre accroc, elle se remet au travail, essayant de réutiliser les rayons et le cadre. Mais ce n’est pas toujours possible. Les fils secs, dont est tissée cette charpente indispensable du piège collant, tendu en spirale, se dessèchent en un jour ou deux et deviennent très fragiles.
Toute sa vie, elle tissera sans trêve.
Dans la mythologie grecque, elle était devenue la déesse de la patience…..
(Veuillez excuser la qualité de cette reproduction, l'original n'étant pas en ma possession. Merci.)